J'ai toujours été étonnée comment tout le monde a un avis bien
précis et bien tranché sur la façon d'éduquer les enfants que ce
soit des parents ou des célibataires endurcis. Ce qui est encore
plus étonnant c'est que la plupart se permettent de juger mais aussi
de vous donner des conseils, de vous polluer de leurs idées, de vous
imposer leurs visions immatures et pleine de haine. La plupart
portent cette vision de l'enfant hautaine et déshumanisante de ces
petits êtres qui sont tout dans notre vie. Cette vision qu'à
l'occident de parquer les enfants dans des lits à barreaux au fond
du couloir dès leur naissance. De les abandonner dans des soit
disant parc d'éveil pour être tranquilles.
De se protéger les
oreilles et le cœur pour ne pas entendre leurs cris de détresse,
pour ne pas entendre leurs besoins, pour ne pas ressentir
l'attachement qu'ils éprouvent, de peur de céder et donc d'être
faible. Des gens immatures qui pensent que donner de l'amour et
prendre son enfant dans les bras plusieurs fois, de donner, de donner
et encore donner à son enfant l'assurance dans la vie, c'est être
esclave de son enfant. Ils voient ces gestes comme un acte de
faiblesse, un manque d'autorité, un manque de parentalité, un geste
de soumission à la manipulation intensive de ces enfants. Comment
des adultes bien pensant pourrait imaginer et croire que ces êtres
si faibles, si attachant, si jeunes puissent avoir des pouvoirs
maléfiques pour les manipuler? Comment des adultes peuvent porter en
eux autant de doute dans leurs capacités de discernement? Comment
peuvent ils se sentir menacer dans leur intégrité morale par des
bébés qui viennent de naître? Ces mêmes gens qui se prennent pour
les leaders de la pensée éducative efficace et normatives, sont
animés par un ressentiment de haine et de colère latente qu'ils
doivent traîner depuis leur enfance car on ne leur a jamais permis
d'être réellement aimé, d'aller et venir dans leur maison comme si
c'était chez eux, des anciens enfants à qui on a refusé le droit
d'avoir peur dans le noir, de pleurer, d'aimer, d'être en colère.
Des enfants qui se sont sentis comme des hôtes chez leurs parents et
donc dans la continuité de cette maltraitance refusent à d'autres
enfants le droit d'être aimé. J'ai voulu écrire cet article pour
dénoncer la violence que nous subissons nous parents bienveillants,
qui avons décidé après mûres réflexions que la meilleure
parentalité est la parentalité positive sans sévices corporels ni
psychologiques. Donner du temps pour communiquer avec son enfant,
réfléchir à comment mieux réagir, chercher les informations dans
des livres, essayer, réessayer sans céder à la tentation de
frapper ou de crier, c'est bien là la vraie parentalité. Nous la
vivons comme un choix et pourtant la plupart pensent qu'on subit nos
enfants. Nos parents ont planté des graines d’espoir dans nos
cœurs ou simplement nous avons trouvé la parentalité positive
suite à une longue réflexion, ces graines ont germés et à notre
tour nous transmettons de meilleurs graines à nos enfants. Nous
sommes les parents pionniers de cette nouvelles ères qui aiment
leurs enfants dans leur rôle d'avenir de l'humanité. Nous sommes
les parents qui doivent ouvrir les chemins de la bienveillance après
des siècles de maltraitance. Tenons nous à nos convictions, soyons
fiers du travail que nous accomplissons avec nos enfants. Ce que nous
donnons fera que nos enfants seront des êtres équilibrés et aptes
au bonheur et j'aime à croire qu'au fur et à mesure viendra l’ère
où ces enfants devenus adultes continueront notre lignée dans
l'amour et le respect de l'autre. J'aime à croire que cela
transformera notre société et donnera une nouvelle dimension à
notre humanité pour qu'elle sache résoudre ses conflits sans
violences et sans haines latentes. Courage donc à tous ces nouveaux
parents aimants et protecteurs qui se refusent de briser la volonté
de leurs enfants! Nous montrons le chemin, prenez-en note.
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